Start-up Nation : entre création d’emplois, difficultés à recruter et fin du cash burn

13 Juin 2022 | Recrutement, RPO

Désignées comme des « entreprises nouvelles, levant des fonds, portant un projet nouveau ou avec un fort potentiel de croissance rapide », les start-up sont une source importante d’emploi. Sur ces 12 derniers mois, l’Observatoire des investissements Trendeo dénombre pas moins de 1038 projets de recrutement annoncés par les start-up pour un total d’un peu plus de 18 700 créations d’emplois identifiés. Pourtant elles éprouvent des difficultés à recruter et la prédiction d’une fin potentielle de la période cash burn les poussent à accélérer leurs plans.

Un fort potentiel de création d’emploi mais une certaine fragilité liée au recrutement

Les start-up françaises attirent particulièrement les investissements avec des levées de fonds qui ont dépassé les 11 milliards d’euros en 2021. Cela représente 115% de plus qu’en 2020. Preuve du dynamisme du marché, la French Tech compte 26 licornes.

En 2018, les start-up représentaient 114 000 emplois directs et contrairement à certaines idées reçues, les start-up ne recrutent pas uniquement des cadres parisiens. Toujours selon Trendeo, les cadres ne représentent que 30% des projets de recrutement et, même si Paris reste le principal pôle de recrutement et de développement, la majorité des créations d’emploi ont lieu en dehors de l’Ile-de-France. Un certain nombre de départements sortent du lot, autour des grandes métropoles mais aussi dans des territoires inattendus comme en Isère ou dans le Lot-et-Garonne.

Cette création d’emplois évidemment bénéfique a cela de particulier qu’elle peut avoir un effet d’entrainement, compte tenu de 2 facteurs clés :

  • la croissance des start-up, leur transformation en Scale-Up
  • la croissance ou la poursuite des investissements

Ce cercle vertueux n’est pas exempt de fragilité.

Pas de start-up sans Talents !

Ce n’est pas évident ! Avec le désengagement que nous traversons et les tensions liées aux différentes crises, le recrutement est un enjeu vital pour toutes les entreprises. Mais pour les start-up, les ambitions de croissance sont telles qu’il s’agit de mettre en place un véritable Kan Ban des talents au sens original du terme c’est à dire avec le moins de « délais de stocks » et de frictions possible. Il s’agit donc d’avoir une approche « juste-à-temps » alors même que le groupe des fondateurs est sous une grosse pression.

Or, selon l’ Etude du Réseau Emplois  et compétences « L’emploi dans les start-up françaises », la plupart des recruteurs dans ces entreprises évoquent une difficulté à pourvoir certains métiers. La réalité est que tout comme les TPE et PME, les start-up éprouvent des difficultés à trouver et à attirer les bons candidats.

Cette tension en matière d’acquisition de compétences est d’autant plus prégnante que le contexte des métiers visés est très concurrentiel. Tension qui est liée à la spécificité des profils recherchés sur les métiers techniques et technologiques notamment, mais également sur les fonctions commerciales, marketing et Customer success. Par ailleurs, la démarche de recrutement doit tenir compte du modèle économique de ces entreprises.

L’externalisation comme solution aux difficultés de recrutement

Les start-up doivent bien souvent croitre pendant leur période de Seed sans avoir de spécialistes RH au sein de l’équipe. Le 1er recrutement de recruteur intervient souvent après au moins 1 an et recruter des recruteurs est de plus en plus difficile. Les start-up sont donc confrontées à un véritable challenge et les investisseurs ne s’y trompent pas. Le volet RH fait en effet partie des points clés qu’ils examinent avant d’accorder leur confiance à un projet.

Pour résoudre cette quadrature du cercle, la solution à privilégier est l’externalisation de la fonction recrutement. Dans une démarche de « simplexité » elle rend, en effet, la start-up capable de résoudre le puzzle des Talents sans requérir trop de temps ou d’énergie de l’équipe fondatrice. Autrement dit, il faut être en mesure de se doter du concours de professionnels du recrutement totalement autonomes qui vont apporter une aide à la carte pour soutenir l’entreprise, sans impacter les coûts fixes.

Ainsi, externaliser la fonction recrutement permet aux start-up d’optimiser leur capacité à recruter en travaillant sur les facteurs clés du succès :

  • Les pratiques de recrutement doivent être plus efficientes et agiles,
  • L’identification efficace des besoins en compétences suppose une meilleure connaissance du marché de l’emploi,
  • Communiquer sur la marque employeur pour la renforcer,
  • Faire face à la volatilité des profils rares et réduire ainsi le taux élevé de rotation annuel des start-up par une meilleure fidélisation des collaborateurs et par une meilleure connaissance des pratiques RH.

Lire également :

L’emploi dans les start-up

Rapport de France Stratégie et la Direction générale des Entreprises (DGE)

French Tech : la liste des 26 licornes françaises

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